C’est une mise en lumière de ce qu’on cache habituellement de nos corps, augmenté des rapetassages de Marie. De véritables œuvres d’art brut, qu’elle a laissées en quittant sa maison….
Des pantalons de travail, des torchons, des draps, son tablier, et ses carnets. 14 agendas rapetassés de 14 ans de sa vie…
J’habite sa maison. Je marche sur le parquet qu’elle a usé à trop le récurer, j’utilise ses vieux draps en nappes, voiles d’ombrage, je mange la soupe dans ses bols…
J’aime me souvenir de cette « vieille » comme d’une fille, usée par une vie austère, voire cabossée, et non comme l’acariâtre que décrivent certain·es ….
- Avec la série rapetassage, j’aime dépoussiérer ces témoins de vie passée, rude et austère.
- J’aime mêler la vie de Marie avec des poses jeunes et espiègles.
- J’aime concilier les reprises de ces vieux tissus avec les marques de vie sur la peau. Quelques fois rapetassée elle aussi.
- Je m’emploie à conjuguer les écrits de Marie avec ses ravaudages.
Elle reprisait son tablier comme elle noircissait ces carnets de pattes de mouche.
« D’un coté elle utilisait du fil pour repriser, de l’autre, elle rapetassait ses carnets du fil de sa vie… «
Il y a là un lien qui m’est évident. Que je n’arrive pas à décrire. Alors je le photographie… Peut-être le verras-tu.
Le travail rapetassage est visible en partie sur : rapetassage.
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