AutoPortrait, AutoSéduit…

Petit à petit, je m’installe un studio photo. Flashs, fond, pieds, réflecteur, flashmètre…
3 flashs. 500, 500 et 800 joules. Au départ, ils étaient prévus pour le Trampoline. Et c’est bien évidement là qu’ils servent le plus. Jean-Marc, Jean-Claude, Jean-Marcel les ont éprouvés. Bientôt Nathalie, Hervé, et … toi? 😉

Quand ces engins ne sont pas autour du Trampoline, ils trônent dans mon coin studio.
Avec l’idée de pouvoir faire rapidement, au pied levé, des portraits.
Récemment, je m’y suis essayé. J’ai réalisé une séance d’autoportraits. Je ne dis pas selfie, qui pour moi sont des photos de téléphone, prises à bout de bras, voire d’une perche.

L’autoportrait est, pour moi en tous cas, plus travaillé. Je règle les flashs, organise le studio, imagine des poses, et installe l’appareil sur son pied, en mode prise de vue avec intervallomètre. J’ai calé toutes les 4 secondes.
Je prends la pose, et les flashs pètent…

Dans cet exercice d’autoportrait, car s’en est réellement un, je trouve le plaisir d’être devant et derrière l’appareil. Je n’ai personne à diriger, et personne me dirige. Je fais une série de quelques d’images, contrôle, et recommence. J’essaie des poses, des attitudes, différents regards, différents angles, change les flashs de place, modifie leur puissances…
Je balance 98% des images. (Heureusement que je ne paie pas les pellicules… )

Je me posais les questions du « pourquoi et du comment » je trouve l’autoportrait aussi plaisant. Car j’ai effectivement été séduit par ce genre d’expression. J’ai évacué au bout d’une seconde et demi de réflexion le coté autolâtrie, narcissisme.
Car plus que se montrer, c’est avant tout de la création pure, où je peux quasiment tout maitriser, jusqu’à la pose. C’est une expression. Comme un comédien, un danseur, qui utilisent son corps pour créer une scène, un ballet, j’utilise le mien pour faire des photos. Et s’il est certain que comme eux c’est déjà plaisant de « fabriquer », ça l’est tout autant de montrer

Je me relis, et trouve finalement ça très con de l’écrire tellement c’est évident. Mais je devais en avoir besoin.

Galerie AutoPortraits

Impatient.

Les vacances approchent. Dimanche soir on saute dans l’auto, pour arriver frais et dispos (Heu là, j’ai de la peine à te croire… Après 900km de nuit, j’imagine le tableau! Même à la criée, on ne donnera pas cher de ta gueule de merlan! ) au bateau. 9h30, traversée du Raz de Sein, passage vers le phare de la vieille et la tourelle de la Plate. Arrivée vers 10h30 sur l’île de Sein. Là, sûr qu’à la cale les ami-e-s nous attendrons.  Peut-être même que déjà (nous ne sommes que vendredi) certain-e-s, comme moi se languissent…
Plaisir de se retrouver. Perdu-e-s (un peu) au milieu de l’océan. Au raz de l’eau.

Et là, présentement, je viens d’affûter mes gaules: Le Rollei est réparé. (Tiens, j’aurais pu t’en parler, faire un bel article de l’opération à cœur ouvert sur la table de la cuisine… Changement de viseur, réparation de la plaque « Rolleiflex » qui était pétée, gros nettoyage…),  Le Bronica chargé d’une 400TX, un autre nouvel arrivant, est prêt à te coucher sur la gélatine! Le voici sous le regard bienveillant de Golshitey Faharani:

Bronica Model Q
Ensuite, J’ai sélectionné les différentes pellicules à apporter. Des Kodak 400TX, et, nouveauté, des Adox 100. Il parait qu’elles sont bien… À suivre.

 

 

 

 

 

Bon, pour faire la photo, j’ai mis le flash sur le  Rollei. 😉

Rolleiflex et Bronica

Et je t’ai présenté les filtres « spécial noir&blanc ». Tu ne le répèteras pas, ce n’est que pour la frime. Te montrer une jolie photo, quoi…
Ce n’est pas que le flash ne fonctionnerait pas; et j’ai des ampoules de rechange. Mais bon. À force ça fait du poids, tout ça… Un jour peut-être, je ferai une séance au vieux flash. Ce sera une séance collector, rythmée par ce bruit si particulier de l’ampoule qui flashe.
Si tu ne connais pas ce bruit, gamin, c’est que tu as moins de 40 ans!
J’ai encore une 15aine d’ampoules. Ensuite, fini. Ça ne doit plus courir les rues c’t’affaire là!

 

Enfin voilà. Tout ça pour te dire que l’alchimie va être belle, c’est certain. Les ami-e-s retrouvé-e-s, perdu-e-s au loin sur l’océan, un endroit privilégié et magique, avec des lumières que t’as même pas en rêve, un Rolleiflex 2.8D, un Bronica model Q, quelques rouleaux… tu vas entendre parler de moi, ici même, au retour! 😉

Apprendre

Un nouvel arrivant vient de pointer son nez à la maison, tout droit d’Amérique, via Ebay…  Un magnifique Mamiya C3, des années 60. Un appareil de pro de l’époque. Plutôt orienté pour le studio, car assez lourd à manier… Format 6×6. Je l’ai chargé10092015-IMG_5855 illico avec la fameuse 400TX de Kodak. Et clic, et clac. Et 10092015-IMG_5857je tourne la manivelle avec grand plaisir; elle fait un bruit qui révèle la bonne mécanique, fiable et solide. C’est un régal.
Et clic. Et reclic. Les 12 poses du rouleau sont mangées en un rien de temps.

Puis je passe dans mes wc (le noir est obligatoire) enrouler la pellicule dans la boite magique. Ensuite la cuisine pour les bains de chimie. Enfin la table du salon pour la numérisation. Puis, l’ordi pour le traitement. Négatif vers positif, contrastes, luminosité…. Et … déception!!

Je me souviens alors d’un avertissement lu sur le Mamiya quant à sa classique erreur de parallaxe…Quand le sujet est très proche de l’appareil, ce que voit le viseur ne correspond pas tout à fait à ce que voit la pellicule…

Voilà. Ça, c’est fait!  Enfin, c’est à refaire…
🙁

Quoi qu’il en soit, pour un outil de cet âge, tout fonctionne à merveille. Aucun défaut d’étanchéité à la lumière, l’obturateur est parfait. La mise au point est fluide. Les lentilles propres. Les bagues de réglages du diaph. et de la vitesse sont un régal à manipuler…